Accéder au contenu principal

Et si votre jeune optait pour une Gap year ?


Votre jeune a plus de 16 ans, il n'est plus concerné par l'obligation d'instruction, il a son bac ou pas.
Connaissez-vous la Gap year ? 

Une Gap year, qu'est-ce que c'est ?


Littéralement une Gap year est une "année pause", une "année écart".
Si pour les unschoolers, elle est finalement une continuité de ce qui est pratiqué puisque le jeune est maître de ses choix et apprentissages, elle est peu connue et pratiquée en France. Au contraire, dans un certain nombre de pays anglo-saxons et nordiques, elle est fréquente.

En France, les jeunes ne prennent souvent pas le temps de savoir ce qu'ils veulent, qui ils sont. Ils enchainent années collège, puis années lycée et sans surprise, ils sont nombreux à changer d'orientation en première année post-bac ou bien à renoncer... Ainsi un jeune sur deux changerait d'orientation !
La Gap year peut leur permettre de se chercher, de tester, de s'affirmer.
Généralement celle-ci dure un an, mais parfois elle dure 3 ou 5 ans (c'est le cas pour certains australiens par exemple). 

Points faibles et points forts d'une Gap year


Points faibles
  • Risque de dispersion si le jeune n'a pas de projets. En unschooling, nous apprenons à avoir confiance en nos enfants et nous constatons que le jeune responsable de ses choix finit par avoir un projet.  
  • Risque de décrochage scolaire : éloigné des écoles, le jeune peut ne plus souhaiter y remettre les pieds. Il existe cependant une vie et des perspectives en dehors des circuits classiques (lien).
  • La pression extérieure : peu connu et donc souvent mal compris, ce choix interpelle fréquemment l'entourage qui s'inquiète et insiste "Quand est-ce que tu auras un travail? Quelles études veux-tu faire? Tu pourrais travailler à la caisse de L*". Comme pour l'instruction en famille, il faut alors apprendre à ne pas écouter, rester concentré sur ses objectifs, ne pas oublier que notre vie est la nôtre, pas celle du voisin ou de ce parent trop bien intentionné.
Points forts :
  • "Se trouver" : en ayant le temps d'explorer, de réfléchir à ses projets, les risques d'une orientation qui ne correspond pas au jeune, d'un décrochage et d'un découragement sont limités.
  • Une valeur ajoutée sur le marché du travail : le jeune a appris à prendre ses décisions. Pendant cette gap year, il a exploré des chemins différents, parfois vécu des expériences fortes et même qualifiantes. Pour les futurs employeurs, c'est une valeur ajoutée. 
  • Certains jeunes vont jusqu'à créer ou imaginer leur emploi à la suite de ces expériences !

Que faire pendant une Gap year ?


Voyager

Un certain nombre de jeunes voyagent, seuls, avec des amis, en famille, dans le cadre d'échanges linguistiques ou bien en devenant jeune fille ou jeune homme au pair.
Quelques pistes ici. 

S'engager

Le jeune s'engage. Pendant cette année, il peut réaliser un service civique (lien). 
Il peut également s'engager dans une mission humanitaire ou s'investir localement dans une ou plusieurs associations bénévoles.

Créer

D'autres jeunes consacrent leur journée à écrire, dessiner, chanter ou créer d'une autre façon.
Ils peuvent en profiter pour prendre des cours ponctuels leur permettant d'améliorer leurs qualités créatives.  

Apprendre

Le jeune poursuit ses apprentissages hors circuit scolaire. Il peut, par exemple, améliorer sa pratique et sa connaissance d'une ou plusieurs langue(s) étrangère(s). Il peut également développer une pratique ou une connaissance manuelle.

Entreprendre

D'autres encore se lancent dans la création d'une entreprise. 

Papillonner

De l'extérieur, ce jeune-là semble ne rien choisir. Il expérimente, parfois semble ne rien faire, il commence, s'interrompt, attend, essaie autre chose. Il semble ne rien construire. Les adultes conditionnés par un parcours linéaire s'affolent : "mais que ferons-nous de lui ?" Intéressons-nous à ce qui l'intéresse, écoutons-le. Si nous le faisons pas les choses à sa place, si nous lui donnons suffisamment d'espace et l'envie d'explorer le monde, il s'envolera.

Bonus pour les apprentis écrivains : Depuis cette semaine, avec Cultitalents, nous proposons un guide pour créer de bons personnages, guide destiné aux ados et adultes (lien)

Merci d'avoir lu cet article et à très bientôt ! 

Mes livres sur l'instruction à domicile : 


Ici, inscription à la newsletter pour ne manquer aucun billet (si le cadre ne s'affiche pas, supprimez addblock le temps de valider) :

Commentaires

  1. On a encore quelques années devant nous mais je pense qu'une telle expérience pourrait être bénéfique à mon Unique. Merci pour ce topo, valable aussi pour ceux qui ne sont pas sortis des sentiers battus !

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour DoMi. Tout à fait ! Les chemins détournés peuvent être empruntés à n'importe quel moment ! Bonne journée.

    RépondreSupprimer
  3. Super explication !
    Je trouve cette idée géniale et pas seulement parce qu'on n'a pas de projets immédiats. Faire une pause puis revenir aux études ensuite me semble bénéfique.
    En France, ce n'est pas une pratique courante et pas forcément valorisée non plus. Et c'est très dommage !

    Ici, il n'y a pas eu cette envie vue que les filles ont un peu considéré la fac comme une Gap year... Bah oui, elles sortaient de la maison !!!

    Bonne journée.
    Valérie

    RépondreSupprimer
  4. euh..."vu que"

    Valérie

    RépondreSupprimer
  5. Comme tu le sais, l'une des demoiselles qui partage ma vie n'en a aucune envie également. ;) Ses projets sont déjà très précis ! Bonne journée !

    RépondreSupprimer
  6. euh.. une "gap year" est tout simplement une année sabbatique en français hein!, ça se fait depuis très longtemps, mon frère en a fait une, il y a pouuuuuh 15ans environ! mais bref : ce fut très enrichissant :)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire