Régulièrement on me demande comment s'est passé le niveau lycée à la maison, je vous propose donc aujourd'hui des éléments de réponse.
Tout d'abord deux filles, deux réponses différentes.
En effet le principe du libre-schooling est de répondre aux demandes de l'enfant ou ado concerné par conséquent la réalité de l'un(e) n'est pas la réalité de l'autre.
Deux filles, deux choix libres
- M. avait choisi de suivre quelques matières par correspondance (langues et histoire/géo). Aucune pression, elle pouvait arrêter lorsqu'elle le souhaitait, zapper les parties de cours qui lui semblaient moins pertinentes. M. a donc eu des notes, une bonne moyenne à ces cours. De plus les profs étaient plutôt encourageants. L'année suivante, l'expérience fut moins positive (moins de profs encourageants et fatiguée de tout ce formel jugé étouffant), elle a donc renoncé aux cours très vite.
- L. avait choisi de ne suivre aucun cours par correspondance. Elle a donc appris en totale liberté.
En français
Les premiers mois elle a surtout lu, lu et encore lu... Des ouvrages pour ados (vous savez ces pavés de 500 pages ou plus...), des oeuvres littéraires, des livres dans toutes sortes de domaines ! Ses lectures partaient tous azimuts, son appétit semblait sans fin !Lorsqu'elle lisait, L. développait sa culture, elle a découvert Zola, lu un certain nombre de ses ouvrages, nous avons parlé du réalisme et du naturalisme.
Lorsqu'elle chercha à formaliser tout ça, elle a utilisé différents outils dont Objectif bac seconde et Prépabac seconde. Différents dossiers découverts sur le net ou des fichiers que j'avais réalisés lui ont également été proposés.
Pour chacune des filles cette année pré-épreuves anticipées a donc été utilisée pour développer leur culture littéraire en la formalisant un peu, en leur proposant des outils de comparaison, des regards plus analytiques.
Cette année-là nous avions également utilisé L'oral du bac de français (Ellipses)
En plus de la connaissance de romans, j'ai également proposé différents textes en poésie et théâtre, aucune étude formelle cependant (sauf avec l'oral du bac ou proposition de quelques annales au printemps de l'année de "seconde"). En revanche, comme nous le faisions depuis des années, différents termes précis (figures de style, vers, répliques, monologue, etc.) ont également été employés.
Là encore, mais c'était une continuité de nos échanges depuis toujours, rapprochements et différences entre oeuvres et éléments de culture historique au fil des échanges (recherches également spontanées).
Bien entendu vous pourrez vous inquiéter "mais moi je n'y connais rien en littérature!" et bien moi je n'y connaissais rien en géographie et ma fille aînée a eu le bac, la cadette a également de solides connaissances. ;)
Lorsqu'on commence l'instruction en famille, on apprend au fil du temps.
Pour les lectures, les premières remarques de l'enfant sont spontanées "j'aimais mieux le héros de l'autre livre", puis "j'aimerais lire un autre livre sur le sujet" ensuite surgissent les "mais il raconte n'importe quoi celui-là" (véracité historique, cohérence du personnage, violence gratuite, etc.). Plus l'enfant lit, plus on échange avec lui à ce propos, plus il établit de parallèles, plus il devient critique, plus sa culture littéraire grandit, quelle qu'elle soit.
Lorsque l'enfant atteint un niveau lycée, vous ne connaitrez peut-être pas tous les termes littéraires, il/elle pourra les découvrir seul(e) via des supports adaptés (cours par correspondance, aide extérieure, supports niveau lycée) ou bien vous les découvrirez/redécouvrirez avec lui.
Ici nous n'avons pas eu envie de pratiquer du français pour le bac, les codes scolaires ont donc été très largement survolés au niveau "seconde", l'objectif étant surtout de développer la culture, de se "nourrir", d'apprécier la littérature.
En histoire/géographie
L. a surtout voyagé avec des voyages virtuels (liens)., elle a aussi lu très rapidement une partie des cours d'histoire/géo de M. Ils l'ennuyaient, je lui ai confirmé qu'ils n'étaient pas indispensables pour la préparation du bac. Elle a donc développé sa culture via des documentaires, livres, films, témoignages, articles parfois et liens vidéos.
Elle a également profité des séances où sa soeur réalisait des schémas pour le bac afin de s'y exercer.
En sciences
Cette année là quelques documentaires et sorties. Rien de formel. Comme je l'ai expliqué là, ça ne l'a visiblement pas empêchée de très bien réussir l'épreuve anticipée l'année suivante, les connaissances acquises au fil des ans étant là.
En langues
Rien de vraiment formel non plus...Cette année, j'ai proposé un certain nombre de champs lexicaux (liens en anglais et liens en italien). Un bon moyen de progresser et pratiquer une langue vivante à l'écrit. Elle a également lu des textes, articles et livres dans ces langues.
Contrairement à cette année où elle n'a réalisé aucune annale, l'an dernier lorsque sa soeur s'entraînait elle a parfois complété des annales niveau LV2.
Enfin, à sa demande toujours, elle a utilisé différents sites et échangé en anglais et italien.
Concernant la préparation au bac, je vous invite à retrouver mes billets ici.
Mes livres sur l'instruction en famille :
Bonjour Isa,
RépondreSupprimersi je comprends bien, votre fille a passé les épreuves anticipées à la fin de sa "seconde"?
Bel été, et merci pour tout ces partages formidables qui m'aident beaucoup!
Bonjour Hélène et merci pour votre retour.
RépondreSupprimerJ'ai légèrement modifié la phrase prêtant à confusion. :)
Donc ma fille n'a pas passé les épreuves anticipées la même année que celle de sa "seconde en liberté", j'use des guillemets puisque n'ayant pas suivi le programme elle n'a pas vraiment été en seconde. L'objectif à la maison est d'avancer en fonction des projets toujours en répondant aux besoins et progressions de la jeune concernée. :)
Bel été à vous également !