Chaque parent a déjà entendu cette petite phrase "Je m'ennuie!".
Faut-il laisser l'enfant s'ennuyer ?
Comment réagir ?
De plus en plus d'enfants disent s'ennuyer à l'école, sont-ils tous à haut potentiel ("précoces")?
Pourquoi l'ennui est-il si souvent au rendez-vous ?
Afin que l'enfant réussisse, afin qu'il ne manque de rien, afin qu'il réalise des activités intéressantes, on peut être tenté de proposer encore et encore des activités.
L'enfant n'a plus le temps de choisir, de se projeter, de rêver, de s'ennuyer. Il passe d'une activité à l'autre, en reprenant à peine son souffle.
Dans les temps sans activités, il se sent perdu, il s'ennuie ! Il se désespère, parfois il semble même en souffrance.
Carl Honoré dénonce cette course aux emplois du temps surchargés ("Laissez les enfants tranquilles"- Pour ma part, je n'ai pas lu cet ouvrage, seulement lu des retours intéressants sur son livre).
Afin d'étayer ce point de vue, je partage avec vous une expérience personnelle : celle de ma rencontre avec une jeune taïwanaise de 17 ans qui a vécu avec nous durant une année.
A Taïwan, elle nous a expliqué que les jeunes n'ont aucune occasion de penser par eux-mêmes. Après l'école, ils enchainent avec des cours de soutien et des activités. Durant les vacances, cours de soutien encore. L'enfant, puis l'adolescent n'a pas le temps de se projeter, il est balloté d'une activité à l'autre.
En France, très vite, l'ennui a pointé son nez. Elle était tout bonnement incapable de s'occuper seule.
Nous avions rencontré des soucis avec l'utilisation d'Internet car elle passait énormément de temps à échanger avec son pays, ce qui compromettait son intégration et induisait un fort sentiment de nostalgie. En accord avec elle, nous avions donc limité l'usage de l'ordinateur. Soupirs, tristesse, elle ignorait absolument quoi faire ! Même prendre un livre sans qu'il soit imposé n'était pas naturel ! Elle a donc appris l'ennui, appris à regarder à l'extérieur, appris à se saisir seule d'un livre.
En plus d'apprendre l'ennui, d'apprendre à en goûter les bienfaits, elle a également découvert le plaisir de donner son avis, elle a commencé à développer son libre-arbitre !
En effet, cette expérience et d'autres observations m'ont amenée à penser qu'un esprit constamment et artificiellement occupé apprend difficilement à penser par lui-même.
A la fin de l'expérience, elle nous remerciait : "grâce à vous, j'ai appris que je pouvais choisir seule".
Ralentissons : permettons à l'enfant de ne pas avoir un emploi du temps millimétré.
Pourtant, au XIXème Siècle, Théophile Gautier écrivait "La barbarie plutôt que l'ennui".
On répète "De mon temps, on ne s'ennuyait pas".
Pourtant, je me souviens de mon frère cadet qui s'ennuyait beaucoup il y a 35 ans. Et lorsqu'il s'ennuyait, il cherchait une bêtise à réaliser, un moyen souvent de me bousculer.
L'ennui a toujours existé.
Selon Gerritsen, Toplak, Sciaraffa et Eastwood, nous n'aurions pas tous la même propension à gérer l'ennui et quatre causes cognitives pourraient être responsables d'une moins bonne gestion de l'ennui. Il s'agit de l'impulsivité, l'inattention, l'hyperactivité et les troubles des fonctions exécutives.
Cependant, si l'usage des écrans semble incontournable dans notre monde moderne, prenons garde à son usage.
Ainsi, de nouvelles études ont montré qu'une addiction aux écrans existait parfois même chez des enfants très jeunes. Des enseignants alertent également: les enfants d'aujourd'hui sont de moins en moins attentifs. Certains mettent en cause l'alimentation. Cependant, les écrans utilisés passivement sont également au centre des attentions. En effet, face à cet écran, l'enfant ne mobilise pas son libre-arbitre, sa réflexion. S'il cumule écran et autre activité, il ne favorise pas son attention. Or, plus l'enfant souffre de problèmes d'attention, plus il est attiré par les écrans, plus la boucle infernale risque de se renforcer.
Aussi n'hésitons pas à nous inspirer de la règle des 3-6-9-12 proposée par Serge Tissseron, à savoir :
On nous explique ainsi* que l'ennui permet de :
En effet, plus nous allons sur les réseaux sociaux, plus nous craignons de manquer une actualité.
Plus nous allons sur un jeu, plus nous avons tendance à penser "vite, il faut que je continue".
Dans ce cas, il peut arriver un moment où notre hyper-réactivité nous pousse à répondre, à jouer alors même que nous devrions dormir. De plus, si nous sommes heureux d'échanger, heureux d'avancer sur notre jeu, nous éprouvons rapidement un sentiment de manque lorsque nous ne le faisons pas. Cette forme de dépendance (qui ne va pas toujours jusqu'à l'addiction) peut entrainer une forme de culpabilité "je devrais faire ceci ou cela..." et peut nous empêcher de nous projeter sur d'autres projets.
Le jour où j'ai choisi d'être moins présente sur la toile, j'ai réussi à dégager du temps pour lire, jardiner, bouger, prendre du temps avec mes animaux.
Aller vers l'autre
Un article* précise que l'ennui inciterait à aller vers l'autre. En effet, ayant besoin de sens à leurs actions, les personnes qui s'ennuient pourraient s'engager dans l'altruisme. La théorie me semble étrange et peu plausible. Je vous la soumets cependant.
Développer la créativité
C'est l'argument le plus constant. L'ennui favoriserait la créativité.
Est-ce l'ennui qui favorise la créativité ou bien le fait de développer son autonomie en choisissant ses actions, en ayant le temps d'y penser ?
Si l'ennui nous permet d'observer paisiblement ce qui nous entoure, si l'ennui permet d'élaborer progressivement hypothèses et futures expérimentations, aucun doute : l'ennui favorise la créativité parce qu'il donne l'occasion à l'esprit de se libérer.
Bêtises et violences
Un enfant qui s'ennuie peut chercher des bêtises à réaliser (parfois plus ou moins grosses : jeter les chaussures de son frère dans les toilettes, mettre le feu dans les cheveux de sa soeur, etc.). Certains choisissent de bousculer, frapper, pincer, mordre, par ennui.
Bore-out, l'épuisement par l'ennui
Pour les adultes, Rothlin et Werder, deux hommes d'affaires suisses, ont développé le concept d'épuisement par ennui professionnel ou "bore-out".
Ce bore-out se manifeste par l'ennui, l'absence de défis et le désintérêt professionnel.
Ce bore-out existe également à l'école, il se manifeste généralement chez les enfants à haut potentiel qui n'ont pas suffisamment de stimulations.
Cependant tous les enfants qui s'ennuient à l'école ne souffrent pas de bore-out et tous les enfants qui s'ennuient à l'école ne sont pas à haut potentiel. Comme nous l'avons vu précédemment, cela peut être un problème d'hyperactivité, un défaut d'attention. Cela peut également être tout simplement un problème d'intérêt !
2- Afin d'éviter une inattention augmentée par les écrans, limitons leur usage. Ce n'est pas manquer de bienveillance, c'est prendre le relai le temps que le cerveau de l'enfant murisse suffisamment pour en gérer l'utilisation.
3- Favorisons l'attention de l'enfant par de petits jeux ciblés : des jeux d'écoute, de vue, etc.
4- Permettons aux enfants de bouger suffisamment. L'hyperactivité est un trouble réel, mais bien des enfants semblent souffrir d'hyperactivité parce qu'ils ont un besoin impérieux de bouger et ne peuvent le faire. Or une difficulté-hyperactivité amplifie la faible résistance à l'ennui.
5- Encourageons à observer, à prendre le temps, éventuellement proposons des activités de méditation, yoga pour les enfants, etc. L'enfant apprend ainsi à devenir plus patient, moins impulsif.
6- Aidons l'enfant à améliorer ses fonctions exécutives (exemples de difficultés rencontrées : difficultés à mettre en place une stratégie, faible mémoire de travail, résistance aux changements, comportements automatiques problématiques)
7- Nourrissons suffisamment les enfants qui ont besoin de plus. Pour cela, mes kits pédagogiques et mes grimoires Magie des mots sont d'excellents outils.
8- Favorisons la créativité. Et si nous prenions le problème à l'envers ? En développant la créativité de l'enfant, nous luttons efficacement contre l'ennui. Ainsi, je suis très créative : mis à part à l'école où je m'ennuyais terriblement, je n'ai quasiment jamais connu l'ennui. Mes filles ont connu l'ennui lorsqu'elles étaient toutes petites, lorsqu'elles étaient scolarisées. Depuis plus de 10 ans, elles ne connaissent plus l'ennui. Laissons à disposition feuilles, crayons, peintures, instruments de musique, paillettes, etc.
9- Favorisons l'autonomie. Là encore, ce qui a résolument permis un changement pour mes enfants, c'est la possibilité d'explorer leurs intérêts, de suivre leurs envies d'expérimentation ou tout simplement de jeu. Selon John Eastwood et ses collègues, une des caractéristiques de l'ennui est de penser que l'environnement est responsable de l'ennui. Si on reprend un contrôle sur l'environnement, l'ennui est donc amené à disparaitre ou être limité.
10- Proposons présence et univers enrichissant
L'ennui cache parfois un besoin de passer du temps avec son parent. Dans ce cas, prenons quelques minutes : quand avons-nous été pour la dernière fois vraiment présent pour notre enfant ? Quand avons-nous vraiment échangé ? joué ?
De plus, l'enfant a besoin d'avoir des perspectives pour lutter contre son ennui. Si l'enfant est déjà un enfant qui connait peu l'ennui, il trouvera seul.
Dans le cas contraire, il a besoin d'avoir des idées à sa portée. On peut lui proposer une boite à idées avec, par exemple : peindre, dessiner, chanter, imaginer un circuit-défi sportif, jardiner, observer les nuages, observer les oiseaux, jouer aux légos, bricoler, construire une cabane avec des coussins et des couvertures, réaliser un puzzle, utiliser du sable magique, construire un circuit de train, jouer avec des Géomag et, pourquoi pas, ranger et trier ses jouets !
*pas de lien vers l'article en question qui est grossier sous prétexte d'être "à la portée de tous". De plus, aucune référence. Etre journaliste signifie, selon moi, respecter certaines règles de bienséance, structure linguistique et références.
Faut-il laisser l'enfant s'ennuyer ?
Comment réagir ?
De plus en plus d'enfants disent s'ennuyer à l'école, sont-ils tous à haut potentiel ("précoces")?
Pourquoi l'ennui est-il si souvent au rendez-vous ?
Enquête
Plusieurs situations seront évoquées dans ce billet, plusieurs causes également. Afin de mieux vous repérer, je vous propose différentes rubriques. En cliquant sur les intitulés bleus dans les différents paragraphes, vous découvrirez des liens références.Parent hyper investi
Un parent attentif souhaite le meilleur pour son enfant.Afin que l'enfant réussisse, afin qu'il ne manque de rien, afin qu'il réalise des activités intéressantes, on peut être tenté de proposer encore et encore des activités.
L'enfant n'a plus le temps de choisir, de se projeter, de rêver, de s'ennuyer. Il passe d'une activité à l'autre, en reprenant à peine son souffle.
Dans les temps sans activités, il se sent perdu, il s'ennuie ! Il se désespère, parfois il semble même en souffrance.
Carl Honoré dénonce cette course aux emplois du temps surchargés ("Laissez les enfants tranquilles"- Pour ma part, je n'ai pas lu cet ouvrage, seulement lu des retours intéressants sur son livre).
Afin d'étayer ce point de vue, je partage avec vous une expérience personnelle : celle de ma rencontre avec une jeune taïwanaise de 17 ans qui a vécu avec nous durant une année.
A Taïwan, elle nous a expliqué que les jeunes n'ont aucune occasion de penser par eux-mêmes. Après l'école, ils enchainent avec des cours de soutien et des activités. Durant les vacances, cours de soutien encore. L'enfant, puis l'adolescent n'a pas le temps de se projeter, il est balloté d'une activité à l'autre.
En France, très vite, l'ennui a pointé son nez. Elle était tout bonnement incapable de s'occuper seule.
Nous avions rencontré des soucis avec l'utilisation d'Internet car elle passait énormément de temps à échanger avec son pays, ce qui compromettait son intégration et induisait un fort sentiment de nostalgie. En accord avec elle, nous avions donc limité l'usage de l'ordinateur. Soupirs, tristesse, elle ignorait absolument quoi faire ! Même prendre un livre sans qu'il soit imposé n'était pas naturel ! Elle a donc appris l'ennui, appris à regarder à l'extérieur, appris à se saisir seule d'un livre.
En plus d'apprendre l'ennui, d'apprendre à en goûter les bienfaits, elle a également découvert le plaisir de donner son avis, elle a commencé à développer son libre-arbitre !
En effet, cette expérience et d'autres observations m'ont amenée à penser qu'un esprit constamment et artificiellement occupé apprend difficilement à penser par lui-même.
A la fin de l'expérience, elle nous remerciait : "grâce à vous, j'ai appris que je pouvais choisir seule".
Ralentissons : permettons à l'enfant de ne pas avoir un emploi du temps millimétré.
L'ennui, un mal moderne ?
On tend à penser que l'ennui est un mal moderne.Pourtant, au XIXème Siècle, Théophile Gautier écrivait "La barbarie plutôt que l'ennui".
On répète "De mon temps, on ne s'ennuyait pas".
Pourtant, je me souviens de mon frère cadet qui s'ennuyait beaucoup il y a 35 ans. Et lorsqu'il s'ennuyait, il cherchait une bêtise à réaliser, un moyen souvent de me bousculer.
L'ennui a toujours existé.
Selon Gerritsen, Toplak, Sciaraffa et Eastwood, nous n'aurions pas tous la même propension à gérer l'ennui et quatre causes cognitives pourraient être responsables d'une moins bonne gestion de l'ennui. Il s'agit de l'impulsivité, l'inattention, l'hyperactivité et les troubles des fonctions exécutives.
Cependant, si l'usage des écrans semble incontournable dans notre monde moderne, prenons garde à son usage.
Ainsi, de nouvelles études ont montré qu'une addiction aux écrans existait parfois même chez des enfants très jeunes. Des enseignants alertent également: les enfants d'aujourd'hui sont de moins en moins attentifs. Certains mettent en cause l'alimentation. Cependant, les écrans utilisés passivement sont également au centre des attentions. En effet, face à cet écran, l'enfant ne mobilise pas son libre-arbitre, sa réflexion. S'il cumule écran et autre activité, il ne favorise pas son attention. Or, plus l'enfant souffre de problèmes d'attention, plus il est attiré par les écrans, plus la boucle infernale risque de se renforcer.
Aussi n'hésitons pas à nous inspirer de la règle des 3-6-9-12 proposée par Serge Tissseron, à savoir :
- pas d'écran avant 3 ans, ou au moins les éviter au maximum
- pas de console de jeu avant 6 ans
- pas d'Internet avant 9 ans et Internet accompagné jusqu'à l'entrée au collège
- Internet seul à partir de 12 ans, mais avec prudence
- Entre 3 et 5 ans : pas plus d'une heure par jour devant les écrans
Bienfaits de l'ennui ?
Aujourd'hui, des articles informent sur les bienfaits de l'ennui.On nous explique ainsi* que l'ennui permet de :
- Développer la créativité
- Aller vers l'autre
- Mieux dormir, avoir meilleur moral en renonçant à la tentation "vite mon écran"!
En effet, plus nous allons sur les réseaux sociaux, plus nous craignons de manquer une actualité.
Plus nous allons sur un jeu, plus nous avons tendance à penser "vite, il faut que je continue".
Dans ce cas, il peut arriver un moment où notre hyper-réactivité nous pousse à répondre, à jouer alors même que nous devrions dormir. De plus, si nous sommes heureux d'échanger, heureux d'avancer sur notre jeu, nous éprouvons rapidement un sentiment de manque lorsque nous ne le faisons pas. Cette forme de dépendance (qui ne va pas toujours jusqu'à l'addiction) peut entrainer une forme de culpabilité "je devrais faire ceci ou cela..." et peut nous empêcher de nous projeter sur d'autres projets.
Le jour où j'ai choisi d'être moins présente sur la toile, j'ai réussi à dégager du temps pour lire, jardiner, bouger, prendre du temps avec mes animaux.
Aller vers l'autre
Un article* précise que l'ennui inciterait à aller vers l'autre. En effet, ayant besoin de sens à leurs actions, les personnes qui s'ennuient pourraient s'engager dans l'altruisme. La théorie me semble étrange et peu plausible. Je vous la soumets cependant.
Développer la créativité
C'est l'argument le plus constant. L'ennui favoriserait la créativité.
Est-ce l'ennui qui favorise la créativité ou bien le fait de développer son autonomie en choisissant ses actions, en ayant le temps d'y penser ?
Si l'ennui nous permet d'observer paisiblement ce qui nous entoure, si l'ennui permet d'élaborer progressivement hypothèses et futures expérimentations, aucun doute : l'ennui favorise la créativité parce qu'il donne l'occasion à l'esprit de se libérer.
Méfaits de l'ennui
Cependant, est-ce anodin si Théophile Gautier disait préférer la barbarie à l'ennui ?Bêtises et violences
Un enfant qui s'ennuie peut chercher des bêtises à réaliser (parfois plus ou moins grosses : jeter les chaussures de son frère dans les toilettes, mettre le feu dans les cheveux de sa soeur, etc.). Certains choisissent de bousculer, frapper, pincer, mordre, par ennui.
Bore-out, l'épuisement par l'ennui
Pour les adultes, Rothlin et Werder, deux hommes d'affaires suisses, ont développé le concept d'épuisement par ennui professionnel ou "bore-out".
Ce bore-out se manifeste par l'ennui, l'absence de défis et le désintérêt professionnel.
Ce bore-out existe également à l'école, il se manifeste généralement chez les enfants à haut potentiel qui n'ont pas suffisamment de stimulations.
Cependant tous les enfants qui s'ennuient à l'école ne souffrent pas de bore-out et tous les enfants qui s'ennuient à l'école ne sont pas à haut potentiel. Comme nous l'avons vu précédemment, cela peut être un problème d'hyperactivité, un défaut d'attention. Cela peut également être tout simplement un problème d'intérêt !
Réagir face à l'ennui lorsqu'on est parent
1- Ne sur-proposez pas : votre enfant peut réussir, votre enfant peut s'épanouir sans emploi du temps millimétré. Il a BESOIN d'avoir des moments où aucune activité n'a été programmée.2- Afin d'éviter une inattention augmentée par les écrans, limitons leur usage. Ce n'est pas manquer de bienveillance, c'est prendre le relai le temps que le cerveau de l'enfant murisse suffisamment pour en gérer l'utilisation.
3- Favorisons l'attention de l'enfant par de petits jeux ciblés : des jeux d'écoute, de vue, etc.
4- Permettons aux enfants de bouger suffisamment. L'hyperactivité est un trouble réel, mais bien des enfants semblent souffrir d'hyperactivité parce qu'ils ont un besoin impérieux de bouger et ne peuvent le faire. Or une difficulté-hyperactivité amplifie la faible résistance à l'ennui.
5- Encourageons à observer, à prendre le temps, éventuellement proposons des activités de méditation, yoga pour les enfants, etc. L'enfant apprend ainsi à devenir plus patient, moins impulsif.
6- Aidons l'enfant à améliorer ses fonctions exécutives (exemples de difficultés rencontrées : difficultés à mettre en place une stratégie, faible mémoire de travail, résistance aux changements, comportements automatiques problématiques)
7- Nourrissons suffisamment les enfants qui ont besoin de plus. Pour cela, mes kits pédagogiques et mes grimoires Magie des mots sont d'excellents outils.
8- Favorisons la créativité. Et si nous prenions le problème à l'envers ? En développant la créativité de l'enfant, nous luttons efficacement contre l'ennui. Ainsi, je suis très créative : mis à part à l'école où je m'ennuyais terriblement, je n'ai quasiment jamais connu l'ennui. Mes filles ont connu l'ennui lorsqu'elles étaient toutes petites, lorsqu'elles étaient scolarisées. Depuis plus de 10 ans, elles ne connaissent plus l'ennui. Laissons à disposition feuilles, crayons, peintures, instruments de musique, paillettes, etc.
9- Favorisons l'autonomie. Là encore, ce qui a résolument permis un changement pour mes enfants, c'est la possibilité d'explorer leurs intérêts, de suivre leurs envies d'expérimentation ou tout simplement de jeu. Selon John Eastwood et ses collègues, une des caractéristiques de l'ennui est de penser que l'environnement est responsable de l'ennui. Si on reprend un contrôle sur l'environnement, l'ennui est donc amené à disparaitre ou être limité.
10- Proposons présence et univers enrichissant
L'ennui cache parfois un besoin de passer du temps avec son parent. Dans ce cas, prenons quelques minutes : quand avons-nous été pour la dernière fois vraiment présent pour notre enfant ? Quand avons-nous vraiment échangé ? joué ?
De plus, l'enfant a besoin d'avoir des perspectives pour lutter contre son ennui. Si l'enfant est déjà un enfant qui connait peu l'ennui, il trouvera seul.
Dans le cas contraire, il a besoin d'avoir des idées à sa portée. On peut lui proposer une boite à idées avec, par exemple : peindre, dessiner, chanter, imaginer un circuit-défi sportif, jardiner, observer les nuages, observer les oiseaux, jouer aux légos, bricoler, construire une cabane avec des coussins et des couvertures, réaliser un puzzle, utiliser du sable magique, construire un circuit de train, jouer avec des Géomag et, pourquoi pas, ranger et trier ses jouets !
*pas de lien vers l'article en question qui est grossier sous prétexte d'être "à la portée de tous". De plus, aucune référence. Etre journaliste signifie, selon moi, respecter certaines règles de bienséance, structure linguistique et références.
Merci d'avoir lu cet article et à très bientôt !
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