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Nos enfants ont besoin de textes intelligents



Aujourd'hui trop de textes destinés aux enfants et plus particulièrement aux dys tendent à proposer un vocabulaire simplifié, des phrases hyper-répétitives.
Objectif : ne pas placer l'enfant en situation de difficulté.
 
Pour avoir testé avec mes enfants, le sentiment éprouvé a surtout été l'impression d'être idiote... le doute...
Avec les meilleures intentions, on se trompe parfois

Oui, les dys ont besoin qu'on évite les phrases alambiquées. Cela ne signifie pas la simplification à outrance.
Pour ma part, lors de mes contacts personnels ou professionnels (assistante maternelle, enseignante), j'ai toujours fait un pari différent et j'ai opté pour un vocabulaire riche. J'ai choisi de m'adresser à l'intelligence de l'enfant, y compris avec les enfants qui ne sont pas à haut potentiel, y compris avec les enfants dys qui ont un vocabulaire déficitaire.
L'enfant est alors un enfant en qui on croit. Les enfants oubliés, ceux pour qui on utilisait un vocabulaire pauvre, éprouvent parfois un moment de flottement : "comment ? mais je ne vais rien comprendre" et puis les yeux brillent : il comprend ou peut demander et comprendre alors !
Expliquer, ne pas le brusquer, se débrouiller pour qu'il comprenne même lorsqu'il ne sait pas. Chaque enfant aime qu'on croit en lui, chaque enfant a besoin qu'on croit en lui.

Support pour les dys ou support général, que se passe-t-il avec des textes pauvres ?
Le désintérêt pointe.
Le goût de l'effort diminue.
L'envie d'aller au plus simple, de ne pas réfléchir se développe.
Le sentiment d'incompétence, voir d'imbécilité grandit...

Au contraire, plus votre répertoire s'étoffe, plus vous êtes à même de comprendre des mots inconnus, des idées différentes. C'est la même chose pour un enfant !

Avec les supports proposés pour Des Ailes pour apprendre, je suis le même pari: ne pas simplifier à l'extrême, croire en l'intelligence de CHAQUE enfant. Déjà des parents me remercient. Des professionnels me contactent, me félicitent. J'ai même été invitée pour former de jeunes orthophonistes.
Avec ma société, dans mes supports, j'ai choisi d'offrir des outils riches et variés. Pour les curieux, mais aussi pour ces enfants qui enfin se sentent intelligents, pour ces enfants qui prennent plaisir à apprendre via mes outils.

Merci d'avoir lu cet article et à très bientôt !

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Commentaires

  1. Oh que je suis d'accord avec cet article !!!!!
    Je m'emballe , mais pardon, bonjour Isa-lise ^_^
    J'ai précisément écrit ces quelques lignes le 15 avril :
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=235739043643038&id=138380213378922
    Ton billet y répond en grande partie ; merci .
    Bonne soirée.
    Isabelle.

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    Réponses
    1. Je te comprends... J'avais vu ton message, ça résonnait en moi... Il y a 10 ans, j'étais perplexe en découvrant les textes d'une grande pauvreté qui étaient proposés aux dys... Et puis j'ai découvert ce qui était prévu pour la collection "Le club des cinq" et là, lorsqu'hier, j'ai découvert les supports en question, je me suis dit "non ce n'est pas vrai, ils n'ont pas écrit ça!". Et bien si, ils l'ont fait ! Nous en parlions encore tout à l'heure avec mes filles : la violence vient surtout lorsqu'on manque de mots... Quel avenir construisent-ils ceux qui proposent des textes au vocabulaire si pauvre ? ça me fait peur :( pas seulement pour l'incompétence acquise que cela risque d'induire... pas seulement parce qu'on tire l'enfant vers le bas, mais aussi parce que les mots risquent de venir à manquer... La langue française est pourtant tellement riche !
      Bonne soirée !

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  2. Vous avez milles fois raison. Un enfant peut s'intéresser aux choses les plus complexes et il faut s'efforcer de répondre à ses questions de façon simple, mais sans donner dans le "parler bébé". Nous avons toujours, depuis qu'elle est née, parlé "normalement" à notre enfant et cela l'a, je pense, aidé à avoir un vocabulaire étoffé très tôt. Enfin, je dis "très tôt" alors qu'elle n'a commencé à parler "qu'à" --comme disent beaucoup-- l'âge de 3 ans. Mais elle a très vite eu un vocabulaire très étoffé, et le souci du mot juste --peut-être trop parfois, ce que des adultes ont décrit comme "agaçant". Mais, tant pis. A 5 ans, elle adore passer du temps à feuilleter le dictionnaire --quand des adultes insistaient pour qu'elle aille jouer, ce qu'elle fait volontiers à d'autres moments de la journée.
    Merci pour votre blog tellement utile et "qui fait du bien".

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    1. Merci pour votre témoignage :) J'aimais beaucoup moi aussi feuilleter le dictionnaire ;) Bonne soirée !

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