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Dialoguer, écouter, accueillir les émotions

Le thème des Jeudis de l'éducation pour cette semaine est "Dialogue, écoute". 
Difficile pour moi de résister à une telle invitation. ☺
Pour ma part, j'ai choisi de m'intéresser au dialogue et à l'écoute liés aux émotions. 
Au sommaire
Emotions débordantes
L'émotion comme invitation au dialogue
Pour aller plus loin

Emotions débordantes

L'enfant éprouve souvent des émotions fortes, difficiles à canaliser, difficiles à préciser. 
Ainsi un enfant peut hurler après nous en nous disant que nous sommes "méchants". En tant que parent, surtout si nous-mêmes n'avons pas eu la chance d'avoir des parents à l'écoute de nos émotions, on peut alors se sentir agressé(e). 
Et pourtant, que veut dire l'enfant avec ce "tu es méchant(e)!" ?
Qu'exprime-t-il ?
De la colère manifestement. 
Or la colère n'est pas une émotion primaire, mais une émotion composée d'autres émotions, généralement de peur, de tristesse, d'un besoin primaire non satisfait. 
Derrière cette colère il peut y avoir un besoin de reconnaissance, un besoin d'être entendu(e) et vu(e), un effet "cocotte minute". L'enfant n'en peut plus... la situation vécue trouve son écho dans une autre situation difficile pour lui, une situation où il n'a pas pu s'exprimer.

L'émotion comme invitation au dialogue

Lorsque l'enfant nous lance que nous sommes méchants, il nous invite au dialogue. Il nous crie "Entends-moi! Tu m'as fait de la peine!" Laissons-le crier quelques minutes, le temps que la colère s'exprime, puis mettons-nous à sa hauteur, penchons-nous vers lui et demandons-lui : "Pourquoi es-tu fâché(e)?"
Exemple de réponse : 
"- Tu n'étais pas là! Moi je voulais jouer avec toi et tu n'étais pas là!
- Oui, je n'étais pas là. Je suis désolé(e), j'ai été absent(e) plus longtemps que prévu/Je n'avais pas terminé mon travail. Je comprends ta colère. Maintenant, je suis là."
L'enfant s'apaise, il entend la voix douce qui lui répond, il entend qu'il a été entendu...
Parfois cela suffit, parfois la colère est encore là... L'autre raison, l'injustice non exprimée est encore là...
"- Y a-t-il une autre raison pour laquelle tu es en colère?
- Non", crie-t-il. Ou alors il ajoute "Je sais pas".
"- Tu as eu l'impression que quelqu'un ne t'écoutait pas?"
L'enfant peut alors exprimer des émotions qui semblent sans lien, des anecdotes décousues, tout dépend du passif, du temps depuis lequel l'injustice ressentie grandit... Parfois, il ne dira pas ce jour là l'autre raison. Le dialogue est cependant amorcé.
Il/Elle se sent écouté(e).

Merci d'avoir lu cet article et à très bientôt ! 

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