Présentation
"Des projets pour nos enfants, nous en faisons tous. N'est-ce pas une façon de leur dessiner un avenir? Mais s'imagine-t-on qu'eux-mêmes ont des projets et ce, dès la première année de leur vie ? Partant de cette observation, Antoine de La Garanderie nous invite à nous mettre à l'écoute des petits pour que nous les aidions à mettre en œuvre leurs projets. Ceux-ci évoluent selon le développement et l'âge de chacun. Plus encore, si nous voulons rendre notre aide véritablement efficace, nous devons leur proposer des moyens adaptés à ce qu'ils sont capables de faire et d'apprendre selon leurs profils particuliers. Illustrant son propos avec de nombreux exemples, Antoine de La Garanderie propose ici aux parents et aux éducateurs une démarche féconde et originale pour accompagner l'enfant dans ses premiers apprentissages et lui donner confiance en lui-même."Détails
Dans cet ouvrage Antoine de La Garanderie conseille d'opter pour une pédagogie de projet :- une pédagogie où les apprentissages sont centrés autour des intérêts et projets de l'enfant. L'enfant s'intéresse à la mer ? Et bien voyons comment l'accompagner autour de ce thème, comment l'aider à aller plus loin, à créer des projets.
- une pédagogie centrée autour du profil de l'enfant. Ainsi il identifie 3 profils : visuel, auditif et kinésique. On ne s'adressera ainsi pas de la même façon à un enfant visuel qu'à un enfant auditif et kinésique. Méconnaître leur mode de fonctionnement, c'est risquer de conclure qu'il "n'écoute pas", risquer également que des troubles d'apprentissage apparaissent. Ainsi un enfant auditif aura besoin qu'on lui dise les choses, qu'on détaille étape après étape (c'est le profil essentiellement pris en compte dans une école classique) tandis qu'un enfant visuel aura besoin qu'on l'aide à reformuler sa pensée en détaillant ce qu'il voit et qu'un enfant kinésique aura besoin de ressentir les choses dans son corps et ses sensations.
Année après année jusqu'à 6 ans, Antoine de La Garanderie donne ainsi quelques conseils pour tenir compte de ces différents profils et favoriser les évocations nécessaires aux divers apprentissages.
Commentaires
Un ouvrage intéressant même si j'ai regretté qu'il ne prenne pas assez en compte les profils mixtes car s'il me semble qu'une majorité de personnes a une dominance visuelle, auditive ou kinésique, ce n'et pas toujours aussi simple.Si je viens de découvrir "Les grands projets de nos petits", ce n'est pas la première fois que ce concept de gestion mentale élaboré par Antoine de La Garanderie croise mon chemin ainsi j'avais testé sur mes propres filles ce concept de profil à dominance visuelle/auditive/kinésique, m'apercevant alors que tout n'était pas aussi simple et que de surcroît les inviter à développer leurs évocations les ennuyait au plus haut point et coupait parfois court à leurs projets ! Attention donc : tenir compte d'un profil ne signifie pas nécessairement appliquer exactement les conseils prodigués par Antoine de La Garanderie, il me semble qu'il vaut mieux s'adapter à l'enfant.
D'autre part une enseignante enthousiaste avait testé cette technique auprès de ses élèves dont un enfant que j'accompagnais. Pour cela elle avait créé différents outils pour les élèves, seul problème les élèves appliqués empruntaient TOUS les moyens d'apprentissage, il faut dire que l'enseignante en question avait établi une petite liste précise des moyens à mobiliser (visuel, auditif et kinésique), seul hic : l'enfant attentif y passait plus de temps et trop accaparé à bien suivre les consignes, il oubliait parfois ce qu'il devait retenir... Mieux vaut l'inviter à découvrir quels sont les outils dont il a besoin lui et ne pas l'encombrer d'un protocole finalement inadapté car trop développé.
Ce livre a cependant le mérite d'attirer l'attention sur les profils de chacun et de rappeler que nos fonctionnements ne sont pas identiques et qu'il est important d'en tenir compte dans la communication avec les petits.
D'autre part Antoine de La Garanderie évoque Einstein, le fait qu'il ait parlé tardivement (5 ans), qu'il pensait en images (profil visuel) et donc n'avait pas besoin ni envie de parler, que c'est dans un second temps que l'évocation sonore est intervenue ; exactement la même expérience que celle vécue avec un de mes proches. D'une part cela va donc dans le sens d'un non affolement : un enfant peut parler tardivement sans être dysphasique. ☺ D'autre part j'ai pensé aux petits dysphasiques et je me suis demandée si en adaptant le langage pour s'adresser à eux, ça ne pouvait pas modifier les choses, les aider davantage. Par exemple pour un enfant visuel, si on souhaite éviter qu'il marche dans une flaque on situera la flaque, on pourra la décrire. En développant ce vocabulaire, l'enfant développera sa banque de mots. En clair l'idée pour aider un enfant dysphasique serait d'utiliser un langage adapté, un langage basé sur la description et la localisation. Si je n'ai pas d'expérience dans ce domaine, je pense que toute idée est à partager. Si vous testez/avez testé cette approche, n'hésitez pas à nous faire part de vos retours.
J'ai découvert cet homme et ses idées en corrigeant le premier chapitre de la thèse d'une amie. Elle travaille sur l'apprentissage des maths, j'ai hâte qu'elle ait fini et qu'elle m'envoie le tout pour correction !
RépondreSupprimerUn homme vraiment intéressant, on sent qu'il s'intéresse vraiment à l'enfant ! Bonne lecture !
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