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Shan Sa, Les quatre vies du saule : lecture et dictée

Présentation :
"En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu'une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l'amour de siècle en siècle ? D'un Pékin bruissant dans les songes et la poussière aux silences de la Cité interdite, de l'ère des courtisanes vêtues de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu'arrose le sang des gardes rouges, deux êtres se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d'un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir... Roman d'amour ? Oui. Mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. C'est une fable qui a parfois le goût du thé amer. "

 Commentaire :


  Ci-dessous un texte de dictée. En effet, durant quelques temps, je proposais aux filles une dictée par mois environ. Deux objectifs : prêter une plus grande attention à l'orthographe sur un texte court et découvrir de nouveaux textes. Pas de note sauf si très positif et en fonction du souhait des filles. Le principal reproche que je fais aux dictées classiques étant justement de stigmatiser les difficultés des jeunes par des zéros ou des notes négatives ne valorisant pas les progrès.

J'ai choisi de partager le texte ci-dessous pour ses qualités, mais également parce que la littérature chinoise propose souvent des écrits sombres. Sans être totalement positif, "Les Quatre vies du saule" échappe plus ou moins à cette habitude. ☺ Or il me semble important d'ouvrir également les filles à d'autres cultures et pas seulement à la culture européenne ou américaine.

  "Dans notre campement, étudiants et étudiantes formèrent des couples d'amoureux, inséparables comme le hêtre de son ombre. Saule et moi nous nous moquions beaucoup de ces camarades éperdus. Nous étions fiers de cette amitié pure qui nous liait comme frère et soeur.
   Après la saison de repiquage, nous eûmes enfin un temps de repos. Nous allions nous promener dans la montagne. Des sentiers sinueux nous conduisaient dans le secret de la forêt.
   Comme il faisait beau, l'air était sec. Lorsqu'on respirait profondément, il brûlait les narines, et on y humait un parfum subtil de feuille verte.
   Le soleil faisait scintiller ses pièces d'or sur les tiges. Le sol était jonché d'une couche épaisse de feuillage craquant sous les pas. Par-dessus notre tête, les bambous géants formaient une coupole. Les branches se froissaient, se courbaient, se détendaient. Agitée par le vent, chaque feuille frissonnait."

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