Accéder au contenu principal

La pression de la bienveillance : des vacances pour les parents aussi

Ci-dessus, je vous ai glissé une petite vidéo de Véronique Gallo, mère humoriste qui assume ses limites. ;)

Mais pourquoi ? 
Et bien parce que la pression de la bienveillance est de plus en plus forte !
Alors, vous le savez, la bienveillance, un accompagnement bienveillant en tant que maman et enseignante, ça compte pour moi. Ce n'est pas pour rien si vous avez une rubrique bienveillance sur ce blog.
Cependant, depuis plusieurs mois, la pression s'accentue sur les parents.
Ne faites pas ci, ne faites pas ça.
Ne criez pas, ne vous fâchez pas, n'ayez pas de mot maladroit.
Il faut faire attention, il faut écouter, il faut être disponible, il faut gérer et avec le sourire s'il vous plait.
Il ne faut pas avoir de mots malheureux, il ne faut pas s'énerver.
On doit comprendre les besoins de l'enfant, on doit féliciter ou pas, on doit encourager ou pas, on ne doit pas gronder, on ne doit pas perdre son calme.
Il faut s'excuser. Il faut être un parent parfait !

Caricature ? 
Pas toujours car si ce n'est pas leur intention, certains blogs sont tout de même très pesants avec des discours hyper culpabilisants et des vidéos flippantes et fréquentes où on nous avertit des dommages sur le cerveau de notre trésor.

Et bien stop !
Témoignage d'une maman bienveillante, imparfaite mais s'efforçant de respecter les "il faut" et "on doit". Le recul et l'expérience, je les ai puisque j'ai deux grandes de 20 et 18 ans.
Oui, lorsqu'on écoute son enfant, lorsqu'on est bienveillante, l'enfant peut grandir avec plus de confiance. Pas de chance, il y aussi des évènements extérieurs sur lesquels nous n'avons aucune prise qui peuvent compromettre tout notre accompagnement. De plus, nous-même, nous ne sommes pas à l'abri d'un ou deux gros coups durs à assumer. Assumez, vous dit-on. En glissant la paix et la confiance dans notre coeur, tout va rouler. Euh ? Le monde des bisounours n'existe pas, ça dépend des évènements et une fois encore, même avec les meilleures intentions du monde, nous ne pouvons pas toujours changer une situation et nous n'avons aucun pouvoir sur l'autre.

Vous voulez que je vous dise : la bienveillance c'est parfois épuisant ! Surtout si l'enfant a un profil particulier, surtout s'il faut affronter des situations difficiles. Moi, j'ai eu besoin de temps pour comprendre ça tant je m'attachais aux "il faut" et "on doit" et aux "il suffit" et bien vous savez quoi ? J'étais épuisée et je ressentais une forte culpabilité ! Non mais oh, je suis juste humaine. Comme vous. ;)

La solution : pensez à soi !
Non, ce n'est pas un gros mot.
L'enfant survit si nous avons un ou deux mots malheureux, il peut même garder confiance en lui.
L'enfant survit si nous ne sommes pas toujours disponibles.
L'enfant survit si nous manquons un de ses besoins de temps à autre.
L'enfant peut même être bien dans ses baskets ! Si si, c'est du vécu ! 
Aujourd'hui ce sont les vacances de Noël. Si vous êtes comme moi, vous songez aux moments de bonheur à partager avec vos enfants.
Pensez également aux moments pour vous seul(e). Une sieste. Un livre. Un tricot. Une balade. Des petits moments pour vous ressourcer.
J'avais prévu quelques pistes et puis, j'ai lu l'article de Maman vogue, je vous en propose la lecture en cliquant ici.

Soyons simplement des parents imparfaits qui font de leur mieux ;)
Et si vous voulez, retrouvez là mon kit de survie des supers mamans !

Très bonne fin d'année emplie d'amour, de partages et de bienveillance pour eux et pour vous ;)

Merci d'avoir lu cet article et à très bientôt !
Vous cherchez des outils pour une pédagogie alternative, positive et innovante?

Commentaires

  1. Merci infiniment pour cette petite mise au point. J'ai beaucoup culpabilisé, mais depuis quelques temps déjà j'ai décidé d'arrêter. On a beau vouloir y mettre ton son coeur et toute son énergie, on n'est pas parfaite. C'est aussi en observant ses parents faire des erreurs, avoir parfois des mots malheureux ou s'énerver un peu parce que fatigués ou soucieux, mais faire famille aimante envers et contre tout, qu'il apprend à être indulgent avec lui-même et avec les autres, qu'une dispute ne veut pas dire qu'on ne s'aime plus, qu'il apprend à accepter et prononcer lui-même les mots qui apaisent, qui disent l'amour qu'on ressent les uns pour les autres malgré nos défauts et erreurs. Non ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait d'accord avec vous. Pour ma part, j'ai longtemps eu tendance à chercher la perfection. Lorsque nous échouons et finalement surmontons cet échec. Lorsque nous nous trompons, lorsque nous sommes des parents bienveillants imparfaits, nos enfants apprennent aussi car la "perfectionnite" est bien trop étouffante. ;) J'aime beaucoup votre conclusion : "ne dispute ne veut pas dire qu'on ne s'aime plus" et " les mots qui apaisent, qui disent l'amour qu'on ressent les uns pour les autres malgré nos défauts et erreurs". Bonne soirée :)

      Supprimer

Enregistrer un commentaire